bribes de réflexion
Je regarde ce printemps qui doucement éclos, prémices d’autres saisons.
Les rosiers sont taillés courts cette année, leur floraison sera moins riche,
mal nécessaire pour leur redonner vigueur. Renouveau, beauté, la nature
fait merveilles, et mes yeux s’émerveillent.
Cette saison est mienne, renaitre et vivre, méditer, vérité mise à nue,
cette vérité est mienne.
Chacun va de son pas, avec sa vérité, celle qu’on ne peut fuir, sa vérité,
sa conscience aussi.
Et puis la conscience des autres sans laquelle nous n’aurions
pas conscience de nous.
Et le printemps va son bonhomme de chemin, coloré de jaunes éblouissant,
adoucis de pastels.
Et je vais mon bonhomme de chemin, légère comme ce fin duvet qui s’envole
vers les nuages floconneux.
Rien ne pèse, rien n’est poids, la vérité est là.
Là, dans le jour qui se lève, dans une journée qui s’achève,
dans l’accomplissement des choses de la vie, dans nos choix,
pour autant qu’ils soient justes,
justes en regard de notre vérité, de notre conscience.
Nul ne sait de quoi demain sera fait,
j’ai gouté de chacun de ces derniers jours les multiples saveurs,
n’est ce point là le bonheur ?
Rég.